ROUVRIR LE MONDE @ le GR1, 2025
Centre Photographique Marseille
Ce travail a été réalisé au GR1 dans le cadre de la résidence Rouvrir le Monde - Eté culturel 2025, accompagnée par le Centre Photographique Marseille.
Le GR1 est un accueil de jour pour mineurs en situation d’exils et qui offre des repas gratuits, un accompagnement juridique, des cours de français, des ateliers culturels et sportifs etc… Le GR1 met également à disposition des ateliers d’artistes, ce qui favorise une rencontre entre ces jeunes et les artistes résidents.
Au coté des artistes Feryel Atek et Margot, et en miroir de leur atelier autour du masque et du costume, cette résidence proposait aux jeunes de découvrir une technique photographique argentique et expérimentale : le chimigramme.
Mon atelier transformé en chambre noire, les jeunes ont pu expérimenter cette technique hybride entre photographie, peinture et chimie, inventée dans les années 50 par Pierre Cordier. Il s’agit d’intervenir directement sur du papier photosensible, en y appliquant des produits chimiques (révélateur, fixateur, vinaigre, citron, savon de marseille, alcool, colle…) Ce procédé crée des formes abstraites, des textures organiques ou des effets picturaux uniques et accidentels. Nous avons constaté que ces créations entraient en résonnance avec les masques et les costumes réalisés en parallèle, et créaient un dialogue intéressant dans l’expression de leurs singularités.
Au mois de juillet, période pendant laquelle se sont déroulés les ateliers, un campement a été installé sur la place des Reformés à Marseille afin de revendiquer les droits des jeunes à un logement. Il nous est apparu nécessaire avec les participants de l’atelier d’utiliser la photographie pour témoigner de cette situation et en garder une trace. Nous avons donc également réalisé ensemble et à plusieurs mains, des photographies documentant la vie au campement.
Nous avons choisi de créer un dialogue entre les images réalisées au campement et celles réalisées dans la « bulle » de mon atelier, comme deux narrations qui racontent chacune quelque chose d’eux.
EN
This work was created at GR1 as part of the Rouvrir le Monde residency, accompanied by the Centre Photographique Marseille.
Le GR1 is a day center for unaccompanied minors in exile that offers free meals, legal support, French classes, cultural and sports workshops, etc. Le GR1 also provides artist studios, which encourages encounters between these young people and resident artists.
Alongside artists Feryel Atek and Margot, and mirroring their workshop on masks and costumes, this residency offered young people the opportunity to discover an analog and experimental photographic technique: the chemigram.
My studio transformed into a darkroom, the young people were able to experiment with this hybrid technique between photography, painting, and chemistry, invented in the 1950s by Pierre Cordier. It involves intervening directly on photosensitive paper by applying chemical products (developer, fixer, vinegar, lemon, Marseille soap, alcohol, glue...). This process creates abstract forms, organic textures, or unique and accidental pictorial effects. We found that these creations resonated with the masks and costumes made in parallel, and created an interesting dialogue in the expression of their singularities.
In July, the period during which the workshops took place, a camp was set up in Marseille to demand young people's rights to housing. It seemed necessary to the workshop participants to use photography to bear witness to this situation and keep a record of it. We therefore also created together, with multiple hands, photographs documenting life at the camp.
We chose to create a dialogue between the images made at the camp and those made in the "bubble" of my studio, as two narratives that each tell something about them.
Centre Photographique Marseille
Ce travail a été réalisé au GR1 dans le cadre de la résidence Rouvrir le Monde - Eté culturel 2025, accompagnée par le Centre Photographique Marseille.
Le GR1 est un accueil de jour pour mineurs en situation d’exils et qui offre des repas gratuits, un accompagnement juridique, des cours de français, des ateliers culturels et sportifs etc… Le GR1 met également à disposition des ateliers d’artistes, ce qui favorise une rencontre entre ces jeunes et les artistes résidents.
Au coté des artistes Feryel Atek et Margot, et en miroir de leur atelier autour du masque et du costume, cette résidence proposait aux jeunes de découvrir une technique photographique argentique et expérimentale : le chimigramme.
Mon atelier transformé en chambre noire, les jeunes ont pu expérimenter cette technique hybride entre photographie, peinture et chimie, inventée dans les années 50 par Pierre Cordier. Il s’agit d’intervenir directement sur du papier photosensible, en y appliquant des produits chimiques (révélateur, fixateur, vinaigre, citron, savon de marseille, alcool, colle…) Ce procédé crée des formes abstraites, des textures organiques ou des effets picturaux uniques et accidentels. Nous avons constaté que ces créations entraient en résonnance avec les masques et les costumes réalisés en parallèle, et créaient un dialogue intéressant dans l’expression de leurs singularités.
Au mois de juillet, période pendant laquelle se sont déroulés les ateliers, un campement a été installé sur la place des Reformés à Marseille afin de revendiquer les droits des jeunes à un logement. Il nous est apparu nécessaire avec les participants de l’atelier d’utiliser la photographie pour témoigner de cette situation et en garder une trace. Nous avons donc également réalisé ensemble et à plusieurs mains, des photographies documentant la vie au campement.
Nous avons choisi de créer un dialogue entre les images réalisées au campement et celles réalisées dans la « bulle » de mon atelier, comme deux narrations qui racontent chacune quelque chose d’eux.
EN
This work was created at GR1 as part of the Rouvrir le Monde residency, accompanied by the Centre Photographique Marseille.
Le GR1 is a day center for unaccompanied minors in exile that offers free meals, legal support, French classes, cultural and sports workshops, etc. Le GR1 also provides artist studios, which encourages encounters between these young people and resident artists.
Alongside artists Feryel Atek and Margot, and mirroring their workshop on masks and costumes, this residency offered young people the opportunity to discover an analog and experimental photographic technique: the chemigram.
My studio transformed into a darkroom, the young people were able to experiment with this hybrid technique between photography, painting, and chemistry, invented in the 1950s by Pierre Cordier. It involves intervening directly on photosensitive paper by applying chemical products (developer, fixer, vinegar, lemon, Marseille soap, alcohol, glue...). This process creates abstract forms, organic textures, or unique and accidental pictorial effects. We found that these creations resonated with the masks and costumes made in parallel, and created an interesting dialogue in the expression of their singularities.
In July, the period during which the workshops took place, a camp was set up in Marseille to demand young people's rights to housing. It seemed necessary to the workshop participants to use photography to bear witness to this situation and keep a record of it. We therefore also created together, with multiple hands, photographs documenting life at the camp.
We chose to create a dialogue between the images made at the camp and those made in the "bubble" of my studio, as two narratives that each tell something about them.
